La télémédecine a opposé les professionnels de santé traditionalistes de ceux qui sont convaincus que la technologie a un rôle à jouer pour la prise en charge des patients. La crise du covid-19 a pourtant démontré que la téléconsultation possède des atouts pour faire face à des situations exceptionnelles. Plus enclins à utiliser cette forme d’échange avec les patients, quelle sera sa place dans notre futur ?
Une nouvelle offre de soins
Dans les textes, la télémédecine apparaît comme un nouveau moyen de soigner mais en conservant le même niveau d’exigence que par la voir classique. Cette télémédecine se décompose en 5 axes :
- La téléconsultation telle qu’elle a été utilisée lors de la crise de la covid-19 afin d’obtenir un diagnostic à distance
- La téléexpertise lorsqu’un médecin a besoin d’un avis d’un praticien spécialisé pour soigner correctement
- La télésurveillance afin de collecter des informations sur l’téta de santé d’un patient. Interprétée par des infirmières, elle permet une intervention rapide en cas de besoin.
- La téléassistance afin de réaliser un acte médical avec l’aide d’un collègue à distance
- La régulation médicale afin de joindre le Samu et d’obtenir un premier diagnostic en cas d’urgence. Lorsque les besoins s’en ressentent, une équipe de secours médicaux sera envoyée sur place.
Si la technologie semble apporter des améliorations en matière de prise en charge des patients, elle ne doit en aucun cas devenir exclusive. L’objectif est bien de progresser en matière de santé et non pas d’éloigner les patients de leurs praticiens.
Une téléconsultation encore complexe
Si ce mode de fonctionnement a été adopté pendant le confinement, les limites ne doivent pas échapper à la population. Au-delà de l’aspect pratique, le diagnostic ne peut en aucun cas être poussé. Seuls les cas bénins peuvent donc profiter de cette technologie sans courir de risques.
Face aux erreurs médicales qui peuvent survenir, les professionnels de santé ne sont pas disposés à se lancer dans la consultation exclusivement à distance. Il n’est pour l’heure pas possible d’écarter certaines pathologies lors de ces téléconsultations. Pour autant, il n’est pas question de traiter un panel de maladies potentielles à l’aveuglette. Face aux incertitudes qui peuvent subsister, les professionnels de santé se sentent encore inquiets face à ce type de pratique.
Le problème de l’accès à un matériel informatique de qualité empêche également de démocratiser la téléconsultation. Les foyers le plus modestes ne sont pas tous en mesure de profiter de la téléconsultation. Il n’est pour autant pas de se lancer dans une médecine à deux vitesses.
Télémédecine et protection des données
Avant que technologie et santé ne tentent un mariage, des solutions devront être trouvées pour garantir la protection des dossiers médicaux. Le parfait secret médical ne peut pas encore être garanti lorsque des cyberattaques restent possibles.
Bien entendu, les médecins se sont appuyés sur des méthodes performantes pour proposer une téléconsultation sans aucun risque. Pour autant, les failles de sécurité ne sont pas à exclure pour un modèle de fonctionnement créé en urgence face au déconfinement. Avant d’aller plus loin, il est donc impératif de mettre en place des solutions nettement plus résistantes pour garantir une préservation des données personnelles.
Vous cherchez un article prêt à être publié sur votre site sur la même thématique ? Découvrez Téléconsultation : quel futur après la crise du coronavirus ? sur Wriiters.
Sources :
– https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/prises-en-charge-specialisees/telemedecine/article/la-telemedecine
– https://www.village-justice.com/articles/essor-telemedecine-quels-impacts-pour-les-donnees-personnelles-des-patients,34901.html
– https://influenceursduweb.org/la-telemedecine-est-elle-vraiment-la-consultation-de-demain/
– https://www.argusdelassurance.com/assurance-de-personnes/sante/webinar-teleconsultation-effet-de-crise-ou-service-d-avenir.164231
– http://soinscoordonnes.fr/la-teleconsultation-un-moyen-mais-non-une-fin/